Le nourrisseur ou laitier-nourrisseur permettait d’alimenter en lait frais les populations urbaines de l’époque. En effet, la stérilisation industrielle n’existant pas encore, il faut pouvoir distribuer le plus rapidement possible le lait aux consommateurs d’alors.
A cause de l’extension des villes, il est devenu compliqué d’y apporter le lait depuis les fermes des campagnes environnantes (c’est une denrée qui se conserve très mal) aussi on va résoudre le problème en amenant les vaches à proximité des consommateurs. Ces fermes de ville, appelées également laiterie ou vacherie, sont de petites structures qui ne comportent souvent que quelques bêtes, mais ce qui est compensé par leur nombre : à Paris à l’apogée de l’activité en 1892, on trouve 502 vacheries*1 !
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A Ermont, en 1907 il existe quatre nourrisseurs*2 : outre la ferme Gaillard (qui deviendra ferme Dioncq en 1913) , on peut donc citer celle située dans le quartier du Gros-Noyer (Maison Bonhoure) et celle située rue d’Eaubonne (actuelle rue de la Halte) la ferme Gard qui deviendra ferme Desprats.
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L’activité va peu à peu diminuer par la concurrence des grandes sociétés laitières et de la difficulté du métier (en 1910 plus que 141 vacheries à Paris) et ces fermes urbaines vont totalement disparaître du paysage. Aujourd’hui, à Paris seule la ferme de Montsouris dans le 14e arrondissement subsiste encore malgré un projet immobilier la menaçant*3.
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Notes
*1
Source :http://pietondeparis.canalblog.com/archives/2013/05/31/27298307.html
*2
Source : Annuaire Seine et Oise 1907
*3
Un collectif s'est créé contre ce projet : http://collectifportmahon.blogspirit.com/
(Cet article n’engage que son auteur et peut être amené à évoluer. Version : 31/08/2013)